« Je ne crois pas qu’il y ait un cinéma de femme, il y a tout simplement des femmes qui font du cinéma, des cinéastes à part entière qui expriment leur identité et leurs valeurs », affirme une des pionnières de l’Office national du film Anne Claire Poirier, préfacière du livre de Thérèse Lamartine. Fièrement, elle ajoute que « les femmes n’ont pas encore accès “au vestiaire des joueurs”, mais elles en ont trouvé la clé dans leur solidarité croissante qui engendre la collaboration et la confiance en soi ».
Une façon belle de présenter Le féminin au cinéma, un recueil de cent films qui sous l’habile plume de Thérèse Lamartine s’emploie à rendre hommage au travail de femmes et d’hommes qui ont contribué à faire valoir le point de vue des femmes au cinéma.
Les œuvres cinématographiques sélectionnées, majoritairement récentes, datent de 1980 à aujourd’hui, sauf pour quelques rares exceptions tel l’incontournable Mourir à tue-tête d’Anne Claire Poirier qui a contribué, après sa diffusion en 1979, à l’amendement du Code criminel canadien et qui éclaire magistralement la violence faite aux femmes, l’un des cinq thèmes de ce livre.
Films-velours, films coups de poing ou coups de gueule, films coups de cœur, films documentaires et films de fiction, se disputent l’appréciation de l’auteure. Rassurez-vous, il n’est pas ici question de films hermétiques, mais plutôt d’œuvres accessibles à toutes et à tous.
L’intérêt de cette compilation est, qu’en plus d’inclure un bref résumé accompagné d’une cote anima et d’une courte mais judicieuse critique, Thérèse Lamartine suggère d’autres œuvres apparentées. Par exemple au film Emporte-moi de Léa Pool, elle met en parallèle le film de Paule Baillargeon Le sexe des étoiles ou encore, une réalisation plus récente, Fish Tank de la Britannique Andrea Arnold (2009). Une idée géniale qui permet au cinéphile comme à l’amateur d’aller plus à fond dans un thème apprécié.
Le féminin au cinéma est un guide utile, essentiel pour les curieuses et les curieux du cinéma d’aujourd’hui et les cinéphiles de tous les temps.
L’aut’journal
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Mis en ligne le 30 septembre 2010