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Extraits de presse sur les livres de Louky Bersianik

par Sisyphe

Dans L’Archéologie du futur, un recueil d’extraits tirés de cinq de ses ouvrages, l’écrivaine Louky Bersianik m’amène à me questionner sur le traitement que je réserve aux oeuvres féministes.

L’Archéologie du futur

Dans L’Archéologie du futur, un recueil d’extraits tirés de cinq de ses ouvrages, l’écrivaine Louky Bersianik m’amène à me questionner sur le traitement que je réserve aux oeuvres féministes. L’Euguélionne prêche « avec humour la bonne nouvelle », féministe, bien sûr. [...] Cette oeuvre propose néanmoins une intéressante réécriture mythologique et féministe de l’histoire humaine. Cultivant par moments une certaine obscurité, peut-être attribuable aux multiples analogies non expliquées avec la Grèce antique dont Bersianik serait une connaisseuse, L’Euguélionne, de même que les autres titres de l’auteure, heurte nos certitudes concernant les rapports entre le masculin et le féminin, mais il le fait, la plupart du temps, avec une habileté littéraire qui désamorce un peu les résistances. Il ne convainc pas toujours, mais il fait réfléchir. On attribue à Bersianik la maternité de la féminisation de la langue. Les propos qu’elle tient à cet égard dans L’Archéologie du futur sont, en effet, originaux et souvent justes. « Cette oeuvre, écrivait Andrée Ferretti dans Le Devoir du 24 août 2006, devrait faire la fierté de la culture québécoise. » Je ne suis pas un adepte, mais je ne dis pas le contraire.

Louis Cornellier, Le Devoir

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"Monuments", dites-vous ?

Il s’agit d’une oeuvre d’une rare qualité de pensée, une oeuvre d’écrivaine où le sens fond dans le récit, où le récit trame le sens. Et il s’agit tout aussi bien d’une oeuvre de philosophe qui parle de l’humanité de l’humain, de sa part de rêves, de sa part de souffrances, de la constance de ses luttes pour la conquête d’elle-même. Cette oeuvre est plus universelle que la plupart de celles des philosophes, reconnus grands par les historiens de la philosophie, parce qu’elle est plus compréhensive de l’inéluctable part féminine concrète dans la lente humanisation de l’humanité. Cette contribution essentielle est néanmoins occultée, jusqu’à maintenant sous-évaluée, non par le peuple des hommes et des femmes se battant pour leur survie commune mais par les êtres de pouvoir, globalement le patriarcat, qui non seulement exploitent ces hommes et ces femmes mais qui, leur donnant une fausse représentation d’eux-mêmes, leur imposent les lois et règles de leur relation, la déviant du même souffle de la richesse incommensurable de son sens. [...] L’oeuvre de Bersianik est au contraire absolument originale, absolument créatrice. Cette oeuvre devrait faire la fierté de la culture québécoise.

Andrée Ferretti, Le Devoir

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Rendre visible l’invisible : l’univers imaginaire de Louky Bersianik

L’imagination habitée par la Grèce antique et les deux pieds solidement plantés dans le monde technologique contemporain, Louky Bersianik enjambe la distance entre les époques d’une histoire qui a rendu les femmes invisibles, portée par un projet démesuré : faire l’archéologie du futur, rendre visible tout le refoulé de la culture associé au féminin. Projet politique s’il en est un, qui se traduit dans l’écriture par un mélange inédit de théorie, de fiction et de polémique, dont un des traits caractéristiques est l’inscription dans le texte des marques d’une réalité sociale facilement reconnaissable. Ancrée dans le concret et dans l’actualité, l’œuvre poursuit sa réflexion sur la théorie psychanalytique et sur le fonctionnement du code symbolique à partir d’images ou d’exemples dans lesquels lectrices et lecteurs ne pourront s’empêcher de voir un reflet non seulement de leur propre réalité, mais aussi des événements qui ont fait les manchettes des journaux récents.

Patricia Smart, Université Carleton

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Permafrost

L’écrivaine nous revient avec un roman de l’enfance, ou plutôt de "l’inenfance", de haute tenue littéraire, s’adressant à la sensibilité écorchée de tous et chacune. Permafrost, premier tome des Inenfances de Sylvanie Penn, ou comment survivre à un univers sans amour par le rêve et l’imagination. [...] Louky Bersianik fait ici œuvre de création, de récréation, de fiction pour sauver de l’oubli la tragédie ordinaire d’une enfance. Voici un roman d’une grande puissance.

Raymond Bertin, Voir

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Une pure intensité

Permafrost ne fait pas partie du " fast book " à la mode, compact, court et superficiel qu’on oublie aussitôt lu. Le contenu et la forme qui l’exprime incitent à ralentir, à respirer au rythme profond de notre monde intérieur où Louky Bersianik nous rejoint au détour d’une image arrachée au " troubli ", à ce trou d’oubli blotti dans les plis de l’inconscient qui nous aspire parfois dans son incommensurable peine. Note absolue, charge émotionnelle presque insoutenable, Permafrost évoque les années noires de pensionnat et de peines perdues où beaucoup d’entre nous ont vu leur enfance pétrifiée. Et toujours l’image terrible, intolérable, de la dissolution dans les larmes. Louky Bersianik atteint avec cette oeuvre une pure intensité. Je vous souhaite la même descente au coeur de vous-mêmes et de l’authenticité en attendant qu’il n’y ait plus de temps et que la mémoire redevienne la trame même de l’éternité.

Élaine Audet, L’aut’journal

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Le Pique-Nique sur l’Acropole

Au coeur du propos de Louky Berslanik. Moins vaste ici que dans L’Euguélionne mais certainement fondamental, se trouve une discussion-illustration de la sexualité des femmes, à la fois théorique, c’est-à-dire liée au destin historique des femmes depuis des millénaires, et pratique [...] Il faut souligner encore le double caractère documentaire du Pique-nique sur l’Acropole. Ce texte en effet est en soi l’expression unique, c’est-à-dire littêraire, d’une problématique qui depuis le haut lieu de civilisation qu’est censé représenter l’Acropole devrait rejoindre la conscience de tout l’Occident. Il est aussi le lieu où sont répertoriées un certain nombre de sources contemporaines...

Réginald Martel, La Presse

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Entreprise gigantesque qui ne peut se contenter de demi-mesures. Avec une ironie constante et bien concrète qui se résorbe parfois dans un grand éclat de rire, on procède à la révision des mythes anciens camouflés derrière les discours modernes I...]. Mi-récit, mi-essai entrecoupé de farces et de placardages empruntant au manifeste, il privilégie la fantaisie du conte coloré d’une certaine truculence ayant saveur du moyen âge. Rabelais n’aurait d’ailleurs pas détesté le menu du "banquet de Platon" préparé par le cuisinier d’Aqathon.

Madeleine Ouellette-Michalska, Le Devoir

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Le texte est si beau dans sa démesure (L’ùbris grec fait-il encore retour ?) que je ne sais plus si on doit lire le livre par le début ou par la fin.

André Vanasse. Lettres québécoises

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Le sujet du livre est vaste, il comprend les propos les plus proches du corps tout en s’inscrivant aux confluents d’espaces culturels très larges. L’Acropole permet la mise en place de l’histoire, dans l’espace et le temps, de la pensée occidentale.

France Théoret, Spirale

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Vive et spirituelle, la plume de Louky Bersianik sait se faire sarcastique [...] ou philosophe, avec de très belles pages sur les sens et leur hiérarchie. Comme dans L’Euguélbnne, l’auteur sait appeler avec humour et intelligence à une nouvelle alliance entre l’homme et la femme, à une compréhension plus large fondée sur une meilleure connaissance mutuelle et le rejet des vieux stéréotypes.

Christian Vandendorpe. Québec français

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L’Euguélionne

Il ne faut pas se laisser rebutter par ce titre insolite et ce nom qui ne l’est pas moins : L’Euguélionne est un livre stupéfiant, touffu, poétique, symbolique, une réflexion en forme de comédie, de parabole, de cri, de poème, de confindence ; un livre comme quelques femmes se sont miseses à en écrire quand les portes de la pudeur "innée" du deuxième sexe, et de la "bonne" éducation - bonne pour les femmes s’entend - se sont ouvertes. Un livre qui est d’ailleurs dédié à Simone de Beauvoir "avant qui les femmes étaient inédites".

Benoîte Groult, F Magazine

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Ce qu’elle a écrit n’est pas un roman, n’est pas une autobiographie, n’est pas une thèse. C’est un ours, une je ne sais quoi. Cela devrait être, selon toutes les règles de l’art, illisible. Je ne l’écraserai pas en parlant, à son propos, de Rabelais, de Voltaire, de Nietzsche, de Gide, mais ella a une énorme santé, une puissance de dérision, le goût des mots qu’on se fabrique, le souffle des litanies burlesques. Elle a, cette ingénue au pays des Mascles, le vitriol allègre, de la grandeur, du prophétisme, de la hauteur. Et surtout, l’esprit de liberté.

Jacques Cellard, Le Monde

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Quand femme varie

Les combats tristes ne donnent pas de victoires décisives. C’est donc avec une joyeuse fureur que la Québécoise Louky Bersianik, dans ce "roman triptyque" qui sera certainement l’événement littéraire de l’année, entreprend de déboulonner le gigantesque monument de honte érigé pour leur propre gloire par les humains de sexe mâle. En quatre cents pages absolument fascinantes et parfaitement convaincantes, elle expose par tous les moyens du langage, et avec un bonheur d’expression constant, le pourquoi et le comment de sa déclaration de guerre et de sa proposition de paix ; elle défie les règles surannées de la logique des mâles, qui est une logique de l’oppression, pour inventer un nouveau contrat social fondé sur une égalité et une complémentarité des sexes enfin dépouillées de toute hypocrisie et de toute imposture ; à un document qui aborde la condition féminine sous tous ses aspects, elle a su, en méprisant tous les canons des genres littéraires, produire une oeuvre tout à fait littéraire. La seule existence de L’Euguélionne, que tous ceux et celles qui savent lire devraient lire, prouve que la fin du gai combat sera le début d’un monde nouveau. [...] Le "roman tryptique" de Louky Bersianik, c’est à la fois un chef-d’oeuvre de lucidité, de passion et d’humour ; c’est la mise à nu, tantôt grave et tantôt riante, d’une culture qui a rendu possibles toute les formes d’oppression ; c’est aussi, secondairement, un cadeau à la littérature québécoise.

Réginald Martel, La Presse

Mis en ligne sur Sisyphe, le 5 décembre 2009

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